FED INV-15E00139-CAF-EPN (Q3673295)

S'appuyer sur le numérique pour réduire les inégalités :En moins de 20 ans, le numérique a activement participé à la transformation de la société française. Des phénomènes sociaux fondamentaux accompagnent les transformations industrielles et économiques. L'emploi, la formation, la consommation et la production se reconfigurent, directement et indirectement, par le numérique. Cette profonde transformation appelle une reconfiguration toute aussi radicale de nos approches du lien entre numérique et inclusion sociale. La question de l'accès devient résiduelle ce qui ne signifie pas qu'elle disparaît. La question de l'appropriation rend mieux compte des inégalités face au numérique, mais chacun se rend compte qu'elle est plus complexe, plus multidimensionnelle, que celle de l'accès. Si le numérique a pris un rôle aussi central dans notre société et notre économie, alors il devient coresponsable de l'état de cette société. « L'einclusion doit désormais prendre un sens positif, offensif. Le numérique peut se mettre au service d'une société plus équitable, plus juste, plus solidaire, plus participative. Pourvu que l'on en pense les conditions.Dépasser la « fracture numérique , penser l'einclusion d'aujourd'hui et de demainFace à ces constats, une société numérique n'est pas seulement plus ou moins excluante, elle complexifie les conditions même de l'inclusion. L'action contre l'exclusion numérique doit épouser cette complexité et s'affranchir du concept réducteur et inefficace de « fracture numérique . L'accès aux terminaux et à Internet auquel il renvoie le plus souvent constitue une condition nécessaire de l'einclusion, mais pas une condition suffisante et ce n'est pas nécessairement la condition la plus difficile à remplir !Ce concept de fracture numérique enferme l'imaginaire politique dans des dispositifs anachroniques, et débouche sur des politiques frustrantes. Conséquence : la résolution des acteurs publics faiblit, ceux qui y travaillent sur le terrain se sentent à la fois déstabilisés par l'évolution des choses et peu soutenus, l'attention et les financements se portent progressivement à tort vers d'autres sujets.Nous invitons par conséquent, tant les décideurs que les entrepreneurs, tant les praticiens de la médiation numérique que les travailleurs sociaux, et le grand public à changer de regard sur l'inclusion sociale et économique à l'ère numérique.Nous définissons l'einclusion comme « l'inclusion sociale dans une société et une économie où le numérique joue un rôle essentiel .L'inclusion numérique ne se résume plus à l'utilisation des outils du numérique, avec lesquels unepart importante de la population se débrouille à défaut de parfaitement les maîtriser : elle désigne la capacité à fonctionner comme un citoyen actif et autonome dans la société telle qu'elle est. Il n'y a pas une "einclusion" d'un côté et une « inclusion de l'autre : les deux se confondent. L'enjeu n'est alors pas de savoir combien de personnes utilisent le numérique ou non, mais bien plutôt de savoir qui le numérique aide à jouer un rôle dans la société et qui il met en difficulté ; à qui il offre les conditions de son émancipation et à qui il en éloigne la perspective.De l'einclusion à l'ascenseur social numérique : nous appuyer sur le numérique comme véritable levier de transformation individuelle et collective.Ce que nous observons sur le terrain nous encourage dans cette double ambition. En effet, de très nombreuses expériences et actions ne se contentent plus d'inviter leurs destinataires à franchir le «fossé numérique.5 domaines sont prioritaires au regard du travail d'« e-inclusion : - Le travail et l'emploi - L'accès aux droits et aux services essentiels- L'accès à la connaissance et au savoir - La dignité et le bienêtre- La participation à la sociétéUn outil au service de l'e-inclusion : L'espace Public Numérique au sein des centres socioculturels. (French)

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Using digital technology to reduce inequalities: In less than 20 years, digital has been actively involved in the transformation of French society. Fundamental social phenomena accompany industrial and economic transformations. Employment, training, consumption and production are directly and indirectly reconfigured by digital technology. This profound transformation calls for an equally radical reconfiguration of our approaches to the link between digital and social inclusion. The issue of access becomes residual, which does not mean that it disappears. The issue of ownership better reflects digital inequalities, but everyone realises that it is more complex, more multidimensional, than access. If digital has taken such a central role in our society and economy, then it becomes co-responsible for the state of that society. E-inclusion must now take on a positive, offensive meaning. Digital technology can serve a more equitable, fairer, more inclusive, more participatory society. As long as we think of the conditions.Beyond the "digital divide, think the einclusion of today and tomorrowFace to these findings, a digital society is not only more or less excluded, it complicates the very conditions of inclusion. Action against digital exclusion must embrace this complexity and move away from the reducing and ineffective concept of "digital divide. Access to terminals and the Internet to which it refers most often is a necessary condition for einclusion, but not a sufficient condition and is not necessarily the most difficult condition to fulfil!This concept of digital divide encloses the political imagination in anachronistic devices, and leads to frustrating policies. Consequence: the resolution of public actors is weaker, those who work on the ground feel both destabilised by developments and little support, attention and funding are gradually moving wrongly towards other topics.We therefore call on policy makers and entrepreneurs, both digital media practitioners and social workers, and the general public to change their eyes on social and economic inclusion in the digital age.We define einclusion as "social inclusion in a society and an economy where digital plays a key role.Digital inclusion no longer amounts to the use of digital tools, with which a significant part of the population fails to master: it refers to the ability to function as an active and autonomous citizen in society as it is. There is no "einclusion" on the one hand and an "inclusion on the other: the two are confused. The challenge is not how many people use digital technology or not, but rather who digital helps to play a role in society and who it puts in difficulty; to whom he offers the conditions for his emancipation and to whom he takes the perspective away.From inclusion to the digital social lift: we rely on digital as a true lever for individual and collective transformation.What we see on the ground encourages us in this dual ambition. Indeed, many experiences and actions no longer merely invite their recipients to pass through the “digital divide”.5 areas are priority in terms of e-inclusion work: — Work and employment — Access to essential rights and services- Access to knowledge and knowledge — Dignity and well-being- Participation in societyA tool for e-inclusion: The Digital Public Space within socio-cultural centres. (English)

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18 November 2021

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15E00139

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