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Project in France 61
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Project in France 61

    Statements

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    44,149.00 Euro
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    88,298.0 Euro
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    50.0 percent
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    1 October 2015
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    31 March 2019
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    UNIVERSITE DE CAEN NORMANDIE
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    14032
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    La dépendance à l'alcool constitue un problème majeur de santé publique, ayant des répercussions sur le plan médical, social et économique. Les études dans le domaine de la neuropsychologie ont permis de préciser les altérations cognitives consécutives à une consommation chronique d'alcool ainsi que leurs substrats cérébraux. Ainsi, 3/4 des patients alcoolo-dépendants souffrent de troubles cognitifs tels que des atteintes des fonctions exécutives (i.e. fonctions de contrôle cognitif et comportemental) et de la mémoire épisodique (i.e. mémoire des événements personnellement vécus). Ces troubles cognitifs seraient sous-tendus par des altérations cérébrales structurales spécifiques incluant respectivement les boucles fronto-cérebelleuses et le circuit de Papez. Ils seraient en partie réversibles avec le maintien de l'abstinence dans le temps ou bien avec une réduction significative des consommations d'alcool. Les différents travaux menés jusqu'ici ont permis d'adapter la prise en charge aux profils cognitifs des patients dans les services d'addictologie. Cependant, le taux de rechute reste aujourd'hui très important (environ 60%), ce qui montre la complexité de cette pathologie et la nécessité de rechercher d'autres facteurs pouvant avoir une influence sur le résultat du traitement. Plusieurs études ont souligné l'effet néfaste de la consommation chronique d'alcool sur la qualité de sommeil des patients. En effet, 36 à 72% des patients alcoolo-dépendants présenteraient des anomalies du sommeil. Ces troubles du sommeil peuvent être un facteur de risque de rechute. L'évaluation de la qualité du sommeil se fait traditionnellement par le biais d'un enregistrement de sommeil, appelé polysomnographie. Les travaux menés auprès des patients alcoolo-dépendants ont montré une augmentation de la latence d'endormissement ayant pour répercussions une diminution du temps total de sommeil ainsi qu'une réduction de l'efficacité du sommeil. Bien que très précis et informatif, l'examen en polysomnographie reste difficile d'accès en pratique clinique courante. Des mesures objectives peuvent également être obtenues grâce à des enregistrements actimétriques (dispositif ressemblant à une montre et enregistrant le cycle activité-repos du sujet), qui offrent l'avantage de recueillir des données sur plusieurs semaines mais ne permettent pas de donner d'information sur l'architecture et la microstructure du sommeil. L'utilisation de mesures subjectives de sommeil par le biais d'agendas de sommeil ou de questionnaires pourrait être complémentaire pour une évaluation rapide de la plainte de sommeil des patients alcoolo-dépendants. L'étude de la qualité du sommeil à l'aide de questionnaires a ainsi montré que 91% des patients alcoolo-dépendants abstinents jugeraient leur sommeil comme étant de mauvaise qualité. Une mauvaise qualité de sommeil a un impact sur le fonctionnement cérébral et cognitif chez les sujets sains. Une étude récente ayant utilisé un questionnaire de sommeil montre qu'un sommeil de mauvaise qualité est associé à une diminution du volume de substance grise au niveau du cortex frontal. L'étude des liens entre sommeil et fonctionnement cérébral dans l'alcoolo-dépendance n'a encore jamais été réalisée. En effet, le sommeil participe au fonctionnement cognitif efficace chez les sujets sains. Il a notamment été montré qu'une privation de sommeil a des répercussions sur les capacités attentionnelles et particulièrement la vigilance, sur la mémoire de travail, les capacités d'abstraction et la prise de décision. Concernant les capacités mnésiques, le sommeil participe activement à la consolidation des souvenirs en mémoire. Des études sont donc nécessaires afin d'explorer l'impact des troubles du sommeil sur les troubles exécutifs et mnésiques dans l'alcoolo-dépendance. (French)
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    Identifiers

    15P03371
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